nom complet ●
nielsdóttir, patronyme qu'elle porte fièrement depuis toujours;
askja, choisi par son père,
eugenia, ajouté par sa mère, pour ses origines anglophones.
âge, lieux de naissance ● elle est née il y a
quarante-sept ans dans la capitale islandaise, Reykjavik.
origines et nationalité ● un père islandais, une mère canadienne, elle a toujours embrassé sa nationalité islandaise uniquement; l'islande, c'est tout ce qu'elle est.
occupation et statut financier ● elle s'est depuis longtemps plongée dans les recherches de son père, s'évertue à prouver que
non, son père n'était pas fou et que
non, nous ne sommes pas seuls dans l'univers; au-delà de ça, elle s'adonne à sa passion de la photographie de nature, et pour payer les factures, elle enchaîne les petits boulots - en ce moment, elle est serveuse dans un petit restaurant (££).
statut civil et orientation sexuelle ● célibataire de toujours, ses convictions font fuir les hommes - elle a la tête dans les étoiles, et le coeur aussi.
couleur préférée ● le violet.
chanson préférée ● queen -
bohemian rhapsody, qu'ils chantaient à tue-tête, elle et son père, lorsqu'elle était gamine.
plat préféré ● les lasagnes.
plus grand rêve ● finir le travail de son père, ce qui l'a mené à la mort - la mort
présumée du moins; et peut-être aussi, le retrouver un jour.
plus grande peur ●
échouer. perdre les gens qu'elle aime.
traits de caractères ● vive, déterminée, rêveuse, passionnée, souriante, sensible, forte, râleuse, brillante, faussement méthodique, véritablement bordélique, maladroite, sarcastique, enthousiaste, bornée, susceptible, impulsive.
groupe • here.
I. | i am not the only traveler
S'il vous plaît: développez vos réponses en un minimum de trois lignes.depuis quand vivez-vous à port isaac ? ● si elle est née en Islande, c'est ici qu'elle a grandit, elle avait deux ans lorsque ses parents ont quitté le froid de Reykjavik pour l'humidité de Port Isaac. Onze ans plus tard, elle était tirée de force jusqu'au Canada, Toronto, où elle a vécu avec sa mère, son beau-père et son frère jusqu'à ses vingt-neuf ans, âge auquel elle a fait ses valises, pour rejoindre la ville de son enfance.
qu'est-ce que vous pensez du village ? ● Port Isaac, c'est son enfance, les souvenirs et les odeurs qui émanent de chacune des rues. Elle s'y sent chez elle, bercée par les images qui lui reviennent encore, même après plus de quinze ans.
donnez trois mots qui définissent port isaac d'après vous papa, enfance, nid.
quel est votre endroit préféré à port isaac ? ● les falaises, d'où ils observaient les étoiles inlassablement, laissant leurs doigts glisser sur les constellations, bercés par le bruit des vagues en dessous. Elle n'a jamais eu peur, Askja. Et il lui semble même qu'un jour, elle les a touché, les étoiles.
quel(s) défaut(s) a port isaac pour vous ? ● les gens parlent, à Port Isaac. Ils crient des infamies, laissent leur esprit enfermé dans la cage des préjugés. Ils ont jeté son père aux loups, souvent, il était le fou du village, le professeur d'université qu'on jugeait barré, qu'on ne laissait pas les enfants approcher. Aujourd'hui, elle est la
fille de, portée par la réputation de son père.
Le petit vieux qui avait perdu l'esprit. elle est une grande amatrice de whisky, l'irlandais plus précisément ● elle a l'alcool d'abord grognon, puis très très joyeux ● elle parle un anglais parfait, mais garde un léger accent islandais ● elle a prit des cours de self-defense au canada ● elle court tous les matins, pour se vider la tête, mais n'est en général pas sportive pour un sou • elle s'attache aux gens plus qu'elle ne le voudrait, et prétend toujours le contraire • elle est incapable de gérer une relation sérieuse, ses convictions ont fait fuir tous les hommes, parfois même avant qu'ils n'atteignent la chambre • son père était professeur d'astrophysique à l'université de Plymouth, le fou du village, fervent défenseur de la cause extraterrestre - comme sa fille • au canada, askja était elle aussi professeur d'université, avant de tout quitter en un battement de cils
II. | take me back to the night we met
(one) elle avait quatre ans, lorsque sa mère a posé la première valise sur le perron, le petit frère sous le bras, le regard en colère. elle s'en rappelle comme si c'était hier, du moment où elle a refermé la porte sur leurs silhouettes sombres. ils sont partis,
juste comme ça, et ne sont jamais revenus. une famille déchirée par une simple signature sur un morceau de feuille. c'était
trop facile.
(two) elle a grandit élevée par son père uniquement,
et quel père. elle se rappelle encore de sa voix fébrile, lorsqu'il la réveillait au milieu de la nuit pour l'embarquer dans des aventures folles à travers les paysages endormis de leur cher pays.
j'ai trouvé quelque chose, qu'il disait en agitant les bras. et elle suivait. six, dix, douze ans, elle suivait toujours, la même passion dans le regard, brûlant d'adrénaline et d'appréhension lorsqu'ils approchaient de l'endroit de vérité.
(three) il est cinglé, ton père, les extraterrestres, a existe pas. et elle serrait ses petits poings, fronçait les sourcils, plissait les lèvres. elle l'aurait défendu jusqu'à sa mort, son papa. parce qu'elle le croyait. et elle voulait que tout le monde le fasse aussi.
c'est pas vrai, il est pas fou mon papa, on va te le prouver. puis un coup de pied bien placé l'emmenait directement dans le bureau du directeur, pour des remontrances que son père ponctuait d'un
high five et d'un hamburger-frites.
(four) son père, c'était tout, pour elle. le monde entier tournait dans ses yeux verts. elle n'avait rien, si elle ne l'avait pas lui. alors lorsqu'il est tombé, la première fois, et que sa tête a cogné le carrelage de la cuisine, elle a bien cru que c'était la fin de tout. et quand on l'a tirée de force de sa chambre d'hôpital, jetée dans le premier avion pour rejoindre une mère et un frère dont elle ne partageait que le sang, elle s'est dit que c'était ça, la vraie fin.
(five) l'écriture était tremblante, au début. à cause de la maladie, de la fatigue. mais ses mots étaient clairs, lucides, il ne perdait pas la tête. il irait mieux, il le lui promettait.
j'y suis presque, mon étoile, j'y suis presque. puis les formes de ses lettres devenaient plus lisses, plus sûres. il guérissait, lentement. et chaque fois qu'elle ouvrait la boîte aux lettres, les pieds enfoncés dans les neiges du canada, elle espérait qu'il lui dirait qu'il était temps de rentrer. sa
famille roulait des yeux lorsqu'elle s'exaltait de ses nouvelles trouvailles. trop terre-à-terre, trop sérieux, elle détestait les regards qu'on lui lançait, en grandissant.
tu n'es plus une enfant, tu n'as plus besoin d'y croire. mais elle y croyait, oh elle y croyait plus qu'en n'importe quoi.
(six) elle faisait semblant, chaque jour, de rentrer dans le moule. les sourires faux, qui semblaient vrais, toujours vrais, et peut-être qu'au fond, c'était pas juste une masquarade. peut-être que, loin dans toute la rancœur et l'inconnu, il y avait de l'amour, juste une once, pour cette famille qui lui avait tout donné. oh, elle était reconnaissante, askja, mais ce qu'elle voulait, c'était pas les grandes études et la carrière imposante. ce qu'elle voulait, c'était son père. elle s'accrochait à ces lettres qu'il écrivait chaque semaine, et
chaque semaine, sans faute. il n'oubliait jamais, son père. qu'elle ait dix-sept ou vingt-sept ans, elle lisait chacun de ses mots avec une avidité certaine, une excitation enfantine, comme si, à travers le papier, il la réveillait au milieu de la nuit pour chasser les aliens.
(seven) puis un jour, plus rien. pas de lettre, lorsqu'elle ouvrit la petite porte en ferraille. plus d'empreintes à l'encre, maladroites, dans les coin de l'enveloppe.
rien. et elle compris que quelque chose n'allait pas. la sonnerie du téléphone qui résonne dans la nuit noire, et les mots qui brisent.
votre père est mort, je suis désolé. elle avait vu le monde s'écrouler. pour la troisième fois.
(eight) il n'est pas... ils n'ont jamais retrouvé son corps en réalité. il a disparu, askja, seulement disparu. ils le présument mort, parce qu'un vieux monsieur ne ferait pas long feu dans ces conditions. mais ils ne connaissent pas ton père. ses genoux faiblissaient, ses yeux bleus perdus sur l'immensité de la neige, le téléphone sombrant dans l'épais manteau blanc. ça allait trop vite, qu'elle se disait. deux heures plus tôt, elle avait réservé un vol pour assister aux funérailles de son père. mais il n'était pas mort. seulement
présumé mort, et ça changeait tout.
(nine) lorsqu'elle a ouvert la porte du petit cottage, ça sentait le café et les chaussettes sales. un peu le renfermé aussi. et elle a sourit. parce que c'était sa maison, les odeurs et l'interrupteur qui ne fonctionne pas. elle a laissé glisser ses doigts sur les cartons, les dossiers et les murs, pour lequel les photos créaient un papier peint sur mesure. et elle a tout lu. la lumière du jour lui a brûlé les yeux, lorsqu'elle est finalement sortie de
chez elle, cinq jours plus tard. l'encre imprimée sur la joue, d'avoir trop dormi sur les écrits de son père. les cernes creusées jusqu'à l'os. mais elle savait, et ça lui brûlait les entrailles et faisait trembler ses genoux. son père n'était pas mort.
(ten) dix-huit ans, à courir après les mystères, à brûler les étapes, reculer, avancer, le cerveau en miette et le sang caféine. elle ne l'a pas trouvé,
pas encore. mais ses écrits sont là, et ses recherches, et ses photographies, et elle ne peut pas l'abandonner. parce que lui, il n'avait jamais abandonné. elle était la fille de niels, la fille du cinglé, et ça,
c'était écrit dans les étoiles.- Spoiler:
pseudo/prénom • captain. (cécile)
âge, pays • 21, France jusqu'à fin août, Irlande ensuite.
personnage • inventé.
crédits • tumblr.
avatar • queen Naomi Watts.
avis, commentaires • soyez gentils please
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