[be your quiet afternoon crush]

nom complet ● phoebe, quelques lettres d'une simplicité douce et mélodieuse, comme un murmure qui tombe tel une plume sur les lèvres. jacqueline, un vieux prénom français qui rappelle ses racines. allen, un patronyme connu de tous à port isaac, une famille tendre devenue brisée au cours des années. on sourit tristement au souvenir d'une fratrie qui jouait sur les marches de l'église et qui désormais ne se parle plus. les décombres d'une relation, comme un château de sable avalé par les eaux. âge, lieux de naissance ● elle a presque trente ans, phoebe. un cap qui la terrorise, comme un monstre enfoui sous son lit. les années passent et elle se questionne ; mais qu'ai-je fais ? elle regarde ses amies se marier, fonder des familles et parler du futur. elle se tient là, adulte au cœur d'enfant figée dans un visage qui se ride. elle a peur phoebe, de vieillir, de partir sans rien accomplir. elle, la gamine de port isaac qui voulait toujours plus mais qui se retrouve qu'avec le néant pour compagnon de route. origines et nationalité ● phoebe est la frontière entre deux pays divisés par une mer, comme la bordure qui sépare sa propre famille. sa mère est française, son père est anglais. un lourd accent britannique sur la langue et un amour intrépide pour le pays de son paternel font d'elle une véritable anglaise. on murmure également dans la famille que les allen possèdent des racines irlandaises. occupation et statut financier ● elle a voulu partir, suivre les conseils de son père et mettre les voiles. cette ville n'a rien à t'offrir, phoebe. c'est à londres qu'elle a connu son destin. officier de police dans la branche criminelle de scotland yard pendant presque cinq ans, elle a vu sa vie basculer en l'espace d'une fraction de seconde. une cicatrice sur l'épaule et des rêves avortés, elle est revenu au pays, travaillant comme serveuse au cup cakes café de la ville, £££££. statut civil et orientation sexuelle ● seule. elle s'est concentrée sur sa carrière trop longtemps, aveuglée par son ambition. le cœur jeté dans une bouteille à la mer, appartenant aux flots et voguant sans réel but. elle voulait n'appartenir à aucun homme, phoebe. mais, dans sa liberté, elle n'a trouvé que solitude écrasante et regrets étouffants.  couleur préférée ● le gris, celui des rochers où s'écrasent les vagues. celui des nuages qui couvrent le ciel avant l'averse. celui des cheveux de sa mère. celui du mur de sa cuisine. celui de son cœur.  chanson préférée ● amatrice de la douce musique des vinyles qui tournent dans le salon. elle aime le blues et le jazz phoebe, comme son père. ça lui rappelle la maison, son enfance. georgia on my mind, pour toujours. plat préféré ● l'odeur sucrée qui se dégage de la cuisine, un sifflotement satisfait et de la pâte pâtissière sur les doigts. des scones, ceux dont toi seule possède la recette. plus grand rêve ● il y a en tellement, des rêves qui s'entassent dans ta boîte crânienne. mais, ils ne sont que ça, des vulgaires rêves qui ne se réalisent jamais. rendue fataliste par une balle t'ayant traversé l'épaule, tu ne souhaites plus qu'une chose désormais ; réunir ta famille. plus grande peur ● la solitude, comme beaucoup. mourir seule, n'avoir que l'océan pour te regarder t'éteindre. traits de caractères ● imprévisible, souriante, ambitieuse, attentionnée, avenante, charismatique, compétitive, créative, déterminée, empathique, intuitive, joviale, lucide, réaliste, passionnée, anxieuse, abrupte, désinvolte, impatiente, tempétueuse, rancunière, instable. groupe • anywhere.



depuis quand vivez-vous à port isaac ? ● elle pourrait dire depuis toujours, se remémorant les courses avec ses sœurs dans les rues étroites, les sourires des habitants qui étaient devenus sa famille. mais, ces souvenirs en font remonter d'autres, ceux d'une adolescente renfermée qui rêvait de fuir la guerre opposant ses parents. elle a quitté cette ville qu'elle surnommait le no man's land, minée des conflits familiaux. elle avait dix-neuf ans. elle n'est pas revenue, durant tout ce temps, se cachant dans les avenues londoniennes, courant après la réussite et le bonheur. mais, il y a quinze mois, c'est avec des larmes dégoulinantes et ses valises qu'elle est revenue. comme quoi on retrouve toujours son chemin vers la maison, même si on rêverait d'être ailleurs.
qu'est-ce que vous pensez du village ? ● elle aime ce village, malgré tout. ce sont les souvenirs qu'elle fuit. tout a commencé ici, sa vie, son avenir. elle s'est construite sur le sol pavé, a connu ses premiers amours sur les falaises. il y a cette odeur familière, ce vent sur sa peau qui lui rappelle qu'elle appartient au paysage, comme une maison qui ne peut fuir ses fondations. malgré les démons et les mauvais souvenirs, c'est chez-elle.
donnez trois mots qui définissent port isaac d'après vous familier, c'est la première chose qui lui vient à l'esprit. il y a quelque chose de familier dans les rues et les visages, quelque chose de doux et de tendre, comme le baiser d'une mère à son enfant, les vagues qui caressent les pieds d'une âme en peine. étouffant, mais, il y a aussi cet air, épais, comme celui qu'on retrouve après un orage de juillet. on ne peut échapper à port isaac, ni à ses secrets. tout le monde se connait, les rues sont étroites, comme des étaux qui se serrent sur les côtes d'une proie. routine, rien ne change à port isaac, les maisons restent les mêmes, les familles aussi. elle a longtemps cherché de nouveaux visages ; en vain. tout se ressemble, les jours, les mois, les années.
quel est votre endroit préféré à port isaac ? ● les falaises, là où le vent s'écrase sur la peau avec violence. là où on peut basculer dans le vide et se noyer dans les flots sombres qui caressent la pierre. l'endroit le plus dangereux mais le seul où tu te sens en sécurité. tu avais l'habitude de t'y cacher, seize ans à peine, une couverture autour de tes épaules, jaugeant la distance entre le ciel et la mer et la violence de l'impact des vagues sur les falaises.
quel(s) défaut(s) a port isaac pour vous ? ● tout se ressemble et rien ne change. comme si le village ne connaissait pas les années et était figé dans le temps. tu es une femme de l'avenir, une femme qui croit au changement. port isaac est comme le boulet que tu traînes à ta cheville. comment chasser le futur quand on vit dans une illusion du passé ?  

elle a trois sœurs phoebe. elles ne se parlent plus, mais pourtant vivent à quelques mètres les unes des autres. l'ignorance est la plus fatale des armes pour les allen ● une famille heureuse qui a implosé lorsque le père de famille a trompé sa femme. phoebe n'avait que quatorze ans. pourtant, ils ont refusé de divorcer, croyant aux promesses, au pour toujours qu'ils avaient prononcé. le silence, puis les disputes. pendant presque cinq ans, une guerre déchirant la famille. ces mots qu'on ne dit plus, ces je t'aime incolores et faux, ces soupçons, ces rancœurs. ● phoebe n'a jamais blâmer son père. elle fut la seule. ses trois autres sœurs se sont rangées du côté de leur mère. ● phoebe s'est faite tirer dessus pendant son service comme officier. c'est suite à cet incident qu'elle est revenue à port isaac pour rattraper le temps qu'elle avait perdu ● elle peint, des visages, des formes, des paysages. elle ne se croit pas très douée mais, ça lui permet de faire sortir ces mots qu'elle ne dit pas ● elle pratique la course à pieds ● elle sait cuisiner ● elle prend des antidouleurs depuis la fusillade et d'autres médicaments pour dormir. elle voit également un psy et suit une rééducation pour son épaule ● elle a peur du noir ● c'est une accro aux talk-shows américains et aux séries ● elle adore la littérature classique et la poésie, notamment le courant romantique anglais ● sa poète préférée est l'américaine sylvia plath ● elle boit trois à quatre tasses de thé par jour ● elle se reconnaît comme féministe

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