- how would you feel.

● lenox andrew gatling. un choix de sa mère, son père avait déjà pris ses jambes à son cou lorsqu'il poussa son premier cri. plus communément appelé leni. une sœur aînée, une sœur jumelle, une mère ayant une certaine réputation dans le coin. âge, lieux de naissance ● trente-cinq ans maintenant qu'il traine sa carcasse, pourtant il a l'impression d'être plus vieux tellement il a mal, la sensation d'avoir quatre-vingt ans. il est né à port isaac, il n'a jamais quitté ce village, sauf pour l'armée. il ne connaît que ça, que ces alentours vides, que ce calme légendaire. origines et nationalité ● anglais, qu'il répond fièrement, un sourire en coin. son être entier le trahit. un accent bien prononcé, des habitudes bien ancrées dans sa chair, une façon de s'habiller, de boire le thé. le charme à l'anglaise certaines diraient. occupation et statut financier ● ancien militaire en galère, il a réussi à quitter cet enfer, mais à quel prix. il a du mal à s'en remettre, leni, il a du mal à oublier ce qu'il a vu, ce qu'il a pu faire. on l'a lâché dans la fosse aux lions en lui disant de se débrouiller. à présent vétéran, payé pour être revenu vivant, il y a de ça cinq ans, c'est ce qu'ils disent. il ne sait pas quoi faire de tout ce temps libre, leni, alors il profite de sa solitude pour coucher ses souvenirs sur le papier, ses douleurs, ses regrets, ses démons, comme pour s'en délivrer. £££££. statut civil et orientation sexuelle ● veuf depuis des années, son cœur a longtemps saigné sans qu'on puisse stopper l'hémorragie, il commence juste à relever la tête. puis, un soir de désespoir, il l'a appelée. cette voix, cette femme qu'il ne connaît pas, il en tombe peu à peu amoureux, leni. il parle, elle l'écoute, et cette voix sortie de nulle part le guide vers la sortie éclairée du tunnel, lentement. une bouée de sauvetage au milieu du naufrage, il peut enfin prendre une bouffée d'air frais. il ne vit plus que pour ça, leni, pour l'appeler, tous les soirs, même si ce n'est pour l'entendre que cinq petites minutes.  couleur préférée ● le gris. chanson préférée ● ain't no sunshine, de bill withers. plat préféré ● tout ce qui se prépare vite et qui ne demande pas de talent de cuisinier. plus grand rêve ● réussir à oublier et passer à autre chose. plus grande peur ● la décevoir, tout gâcher. traits de caractères ● secret, romantique, sensible, idéaliste (dans ses meilleurs moments), rêveur, patient, loyal, bagarreur, perfectionniste, traumatisé, instable, maladroit, déchiré, protecteur, discret, jaloux, observateur, attentif, méfiant, peut paraître timide, introverti, cynique, parfois vulgaire. groupe • here.

un homme simple élevé dans une ferme aux alentours de port isaac dans le fin fond de l'angleterre. il s'est toujours contenté du minimum, leni. jamais il n'en a demandé plus ou trop, ce dont il avait besoin pour être heureux lui suffisait. il a grandit avec sa mère et ses sœurs, attendant sagement de prendre son envol. seul représentant du sexe masculin après que son père se soit enfuit, il a toujours senti un certain poids sur ses épaules. ce manque de figure paternelle l'a affecté, mais l'a également responsabilisé. ● s'engager dans l'armée était comme une évidence. se sacrifier pour les autres, ce qu'il savait si bien faire. il y voyait un moyen de s'échapper, de voyager, de servir à quelque chose. dévoué corps et âme à ce projet, il part, laissant la ferme et sa famille derrière lui. envoyé au front, jeune et intrépide, il ne pense qu'à aider son prochain, il se pense revenir à port isaac quelques semaines plus tard. mais les mois durent, la douleur s'installe, la peur prend possession de lui. il ne se remettra jamais de ce qu'il a vu, entendu. les cris s'installent dans son esprit comme des fantômes errant. des tiraillements qui le gardent éveillé encore aujourd'hui, des douleurs qui se ravivent à l'instant même où il ferme l'œil. ça lui prend la tête, ça lui prend les tripes, leni. des nausées à chaque fois qu'il se rappelle. plus jamais, s'était-il dit. après cinq mois de combat, de cauchemars, il rentrait à la maison. t'as encore tes deux jambes, tes deux bras, tu t'en sors bien, t'es en vie, qu'on lui répétait. il aurait peut-être préféré y rester, pour ne pas se souvenir. des blessures invisibles qui le tourmentent sans que personne ne le voit, ne le comprenne. il est bien là le problème, la douleur est partout et nulle part, on ne peut pas le soigner, leni, il n'a pas de plaie ouverte, aucune opération ne le réparera. c'est pas une vie, ça. ● alice. un prénom qui sonnait si doux à ses oreilles, celle qui était censée panser ses plaies, effacer ses doutes. elle lui en a voulu de partir, de la laisser seule. elle s'inquiétait pour lui, tout comme sa famille. les cinq plus longs mois de leur vie très certainement. il l'a tellement aimé, pourtant il n'explique pas ce choix égoïste. et bordel, s'il avait su, il ne serait jamais parti. en rentrant, il n'était que l'ombre de lui-même, même sa sœur jumelle le lui reprochait. il les avait laissés, abandonnés. en plus de l'horreur de la guerre, c'était les remords qui le rongeaient à présent. indomptable le leni, il était devenu aigri, ils passaient leur temps à se disputer avec sa femme, parce qu'elle ne pouvait pas comprendre, et qu'elle voulait récupérer l'homme qu'elle avait épousé. celui-là était resté au front, certainement. puis elle est partie. il n'y a pas cru tout d'abord, puis qu'est ce qu'il en a pleuré. un accident de voiture, une fraction de seconde, et elle perdait la vie, elle n'était plus là. il était seul. les derniers souvenirs d'eux étaient ceux d'un couple qui se déchirait, par sa faute. il s'en veut. comme il regrette. comme il l'aimé. elle est enterrée à port isaac, c'est pour ça qu'il ne part pas. il ne veut pas la laisser une deuxième fois. ● leni, c'est une âme vagabonde. il traine dans port isaac, par ci, par là. un livre à la main, le regard perdu, savourant l'air qui s'écrase sur son visage fatigué. où qu'il aille, il a toujours un livre avec lui. depuis son plus jeune âge, il se perd entre les lignes de ces ouvrages. bien moins rudes que la réalité, il s'agit là de son refuge. il peut passer des heures à lire, sans s'arrêter, sans se lasser. • ces derniers temps, il y a cette voix qui l'obsède. il ne cesse d'y penser. dès qu'il croise une jeune femme dans la rue, il ose s'imaginer qu'il s'agit peut-être d'elle, celle qui l'écoute à chaque fois qu'il l'appelle. jamais il n'aurait pensé faire ça, décrocher son téléphone pour une femme exerçant ce métier. lui qui se sentait si seul, abandonné, est comme un drogué à présent. il a besoin d'entendre cette voix, besoin de se confier. il se sent enfin écouté, leni, presque libéré d'un poids qu'il porte depuis des années. une inconnue que le fait se sentir moins seul. ça semble irréaliste même pour lui, qu'une simple voix lui fasse cet effet. il sourit un peu plus, il sort plus souvent, il boit un peu moins, depuis que cette voix le berce chaque soir. puis il a osé, il veut la rencontrer, elle a accepté, et maintenant il a peur. peur qu'elle soit déçue, peur qu'elle ne vienne pas, peur qu'elle lui échappe. • l'alcool, il ne devrait pas y toucher, leni. ça ne le réussit pas. il n'aime pas l'homme qu'il est lorsque l'alcool remplace le sang dans ses veines. détestable. déprimant. pourtant, fut une période où il ne se passait pas un jour sans qu'il boive. • il a une sœur jumelle. ils sont très proches, leni s'avère être très protecteur avec elle. un quelque chose d'intense les lie et ce depuis leur naissance. enfants, ils étaient toujours fourrés ensemble, il n'y avait pas de leni sans noëlle. quand l'un était dans le coin, l'autre n'était pas bien loin. aujourd'hui, ils sont différents, mais il tient toujours autant à elle, rien n'a changé. • depuis maintenant près de quatre ans, il n'y a aucune femme dans sa vie. il ne s'ouvre pas facilement, il lèche encore ses plaies. difficile de guérir, il se dit qu'il est sûrement mieux seul. • il fume, beaucoup, sûrement trop. mauvaise habitude chopée à l'armée dont il n'arrive pas à se débarrasser. • il ne parle pas beaucoup, leni, trop occupé à observer, noter chaque détail. mais lorsqu'on le pousse dans ses retranchements, le sarcasme et le cynisme sont de mise. il ne s'énerve jamais, ou du moins rarement, mais ses mots peuvent faire mal, ils tranchent l'air. il se cache derrière une certaine ironie, un masque, une tempête se cache derrière ce calme déstabilisant.