Effy - You are where you need to be.

nom complet ● Ton vrai nom, celui qui est écrit sur ta pièce d'identité, est Stéphanie Rebecca Lane, mais depuis toute petite, on a raccourci ça à Effy Lane. âge, lieux de naissance ● Tu as vu le jour dans la magnifique ville de Toulouse en France il y a 24 ans de cela. origines et nationalité ● Tu es du genre bi-goût. A la fois anglaise par ton père et française par ta mère, tes origines sont identiques à ta nationalité. occupation et statut financier ● Actuellement étudiante en médecine pour devenir médecin légiste, tu es également ouvreuse dans le cinéma du coin. £££. statut civil et orientation sexuelle ● L'amour ce n'est pas fait pour toi, c'est ce que tu te tues à te dire. Tu es donc célibataire et tu ne comptes pas changer ton statut de si tôt. couleur préférée ● Il n'y a pas vraiment de couleur que tu affectionnes plus qu'une autre mais tu aimes bien le cyan. chanson préférée ● Tes goûts sont assez variés mais celle qui passe en boucle dans tes écouteurs actuellement c'est Children of a miracle de Don Diablo. plat préféré ● C'est peut être un peu cliché pour la petite française que tu es, mais tu es folle de la blanquette de veau. plus grand rêve ● S'il n'y a pas de limites aux rêves, ce serait que tes parents ne soient pas morts dans cet accident de voiture. Sinon et bien, tu veux juste vivre ta vie tranquillement. plus grande peur ● Sous tes airs de femme forte qui n'a peur de rien, qui est dans la lune et parfois ailleurs, tu as peur de la solitude. traits de caractères ● Affectueuse ∾ Attentive ∾ Enthousiaste ∾ Secrète ∾ Intuitive ∾ Intelligente ∾ Passionnée ∾ Persévérante ∾ Moqueuse ∾ Caractérielle ∾ Maladroite ∾ Jalouse ∾ Tempétueuse groupe • anywhere.


depuis quand vivez-vous à port isaac ? ● Voilà maintenant douze ans que tu as emménagé à Port Isaac. Ce ne fut pas ton choix de base. Tu serais bien restée dans ta ville rose. Mais les choses ont fait qu'il a fallu que vous déménagiez ton frère, ta soeur et toi chez vos grands parents. A Port Isaac donc.
qu'est-ce que vous pensez du village ? ● Tu ne sais pas si tu en penses réellement quelque chose. C'est là où t'as atterri, tu ne l'as pas vraiment choisi. Mais bon, du moment que tu aies un toit au dessus de la tête et de la bouffe dans le frigo, tu te fiches un peu d'où tu vis.
donnez trois mots qui définissent port isaac d'après vous C'est calme, tu ne peux pas dire le contraire. Et parfois ce calme t'étouffe un peu. C'est propre aussi, peut être un peu trop même, comme ci chaque chose avait sa place et que tout était aseptisé.  Et c'est pur. C'est pur grâce à l'air marin, au vent qui rafraîchit l'air, au soleil qui se reflète sur la mer.
quel est votre endroit préféré à port isaac ? ● S'il y a une chose que tu aimes, c'est le cinéma. Les séries font aussi partie de ton quotidien mais rien ne vaut une séance dans une salle plongée dans le noir sur ces fauteuils rouges avec un paquet de popcorn à la main.
quel(s) défaut(s) a port isaac pour vous ? ● Tu n'en vois pas. Tu ne juges pas toi, tu prends les choses comme elles sont. Alors non, tu ne peux pas trouver un défaut à une ville.


Tu es née sept minutes après ta soeur jumelle. Ça peut paraître peu, mais c'est suffisant pour qu'elle ait pris le rôle de la plus grande. ∾ Plusieurs tatouages ornent ton corps. Un que tu as fait avec ton frère et ta soeur, x. Un autre fait avec ta soeur, représentant les phrases que vous vous obstinez à vous dire mutuellement, x, "Follow your heart" pour toi et "Never look back" pour ta soeur. Et un plus récent, x. ∾ Tu n'aimes pas les fruits, à part en jus. ∾ Les livres ont une place importante dans ta vie, tu as d'ailleurs tout un mur de ta chambre qui leur est dédié. ∾ Une autre de tes passions ce sont les jeux vidéos. Le placard sous ta télé en est rempli et ta console tourne toujours à plein régime. ∾ Homme ou femme, tu te fiches de la personne qui prend place dans tes draps. Par contre, les relations sérieuses ce n'est pas pour toi. ∾ Tu ne portes pas une attention particulière à ton look, préférant les jeans et les baskets, confortables et rapides à enfiler. ∾ Tes cheveux c'est même combat, tout dépend de ton humeur du matin. Tu aimes bien changer également, que ce soit lisses ou bouclés, tu alternes. ∾ Tu crois au destin et au karma, même si pour la mort de tes parents, tu ne comprends pas ce qu'il s'est passé. ∾ Tu parles plusieurs langues, notamment tes deux langues maternelle et paternelle, français et anglais. Tu parles aussi italien, russe et allemand. ∾ Tu ne fumes pas de cigarettes mais il t'arrive de fumer autre chose. L'alcool c'est seulement en soirée ou bien une bière pendant que tu joues. ∾

Le soleil venait de se lever lorsque tes cris ont résonné dans la maternité toulousaine. Ce qui changeait dans l'histoire classique d'un accouchement, c'était qu'il y avait d'autres cris dans la pièce. Ceux de ta soeur, Bliss, née quelques minutes avant toi. Deux petites qui furent liées pendant 8 mois. Cinq kilos à sortir, 2.4 pour ta soeur, 2.6 pour toi. A croire que d'être restée à peine quelques minutes de plus avait suffit à te faire grossir un peu plus. Ou peut être était-ce juste parce que tu étais déjà gourmande à ce moment là. Quoiqu'il en soit, tu fus déposée dans une couveuse, enveloppée dans une jolie couverture rose, juste à côté de Bliss. Tes pleurs s'étaient arrêtés, tout comme les siens. Oui, on vous avez séparées bien trop longtemps, c'était impensable pour vous. Ce fut comme ça durant toute votre enfance d'ailleurs. Mais ça, ce sera pour plus tard. Pour le moment, vous étiez là, votre grand frère de 6 ans votre aîné qui vous regardait gigoter dans le lit. Il ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait mais en tout cas, il vous observait. Vos parents aussi étaient là. Votre mère, Sophie Demarco, agent immobilier d'une petite boîte qu'a voulu racheter votre père, David Lane, venu en France pour diriger une filiale d'un groupe anglais. Belle histoire d'amour qui a débuté après de longs mois à se tirer dans les pattes. Et ils étaient là, tous les deux, à vous observer aussi. Vous ne les voyiez pas encore les sourires sur leurs lèvres et pourtant ils étaient présents. Isabelle et Stéphanie, deux prénoms qui furent bien vite raccourcis en Bliss et Effy.

Votre enfance se passa donc comme votre naissance. Ensemble. Passés vos quatre ans, vous aviez même décidé de vous habiller de la même façon au plus grand damne de vos parents. Pourtant on vous différenciait assez bien. Tu avais les longs cheveux blonds de ta mère et les yeux bleus de ton père alors que ta soeur avait les cheveux bruns de ton père et les yeux noisettes de ta mère. Un subtil mélange de vos géniteurs. Votre grand frère veillait sur vous comme le lait sur le feu. Il prenait soin que vous ne manquiez de rien, très attaché à votre bien être. Et vous en profitiez un peu. C'était peut être un peu vache de votre part mais vous vous amusiez comme ça. A l'école, votre différence commença à s'afficher lors de vos activités. Ta soeur préférait la danse classique et l'équitation alors que toi tu vibrais pour le karaté et la boxe. Oui, chacune s'évertuait à s'épanouir de son côté mais ça n'enlevait en rien votre complicité de toujours. Les petits rituels, les dîners en famille. Vous étiez habituées à tout ça. Votre vie était plutôt bien rythmée et malgré vos activités, l'école et tout le reste, vous arriviez à tous passer du temps ensemble. C'était important pour vous. Et pour toi. Vous n'aviez pas d'autre famille ici. Tes grands parents maternels étaient morts tous les deux et ceux paternels vivaient en Angleterre. Alors vos liens n'en étaient que plus proches. Et l'amour aussi. Vous auriez pu continuer à vivre longtemps comme ça, mais c'était avant que le destin s'en mêle.

Vous aviez douze ans avec ta soeur. Douze ans. Ce n'est pas bien vieux et pourtant c'est suffisant pour se souvenir de ce qu'il se passe. Et là, tu aurais préféré ne pas t'en souvenir. Vous étiez en route, tes parents et toi, pour aller récupérer ta soeur à son audition de danse. Elle avait fugué pour y aller, tes parents n'étant pas du tout d'accord pour qu'elle passe l'audition pour le conservatoire. Toi tu avais couvert ta soeur mais ils avaient fini par tout comprendre. Tout allait très bien jusqu'à ce que ton père commence à suffoquer. Et puis tout est allé très vite. La voiture a commencé à tanguer jusqu'à aller percuter la rambarde de l'autre côté. Le choc fut violent mais tu ne t'en souviens pas. Tout ce qui te revient en tête c'était le policier qui t'amena jusqu'au gymnase où s’entraînait ta soeur. Tu avais du sang sur le tee shirt, une légère coupure au menton mais c'était tout. Pourtant, lorsque ta soeur te vit, elle comprit tout de suite qu'il y avait un problème. Evidemment qu'elle le comprit. C'était normal, elle te connaissait par coeur. Tu t'étais effondrée dans ses bras, sanglotant et sans pouvoir expliquer ce qu'il se passait. Tu n'y arrivais tout simplement pas. Ce fut les hommes en uniforme qui prirent la parole pour expliquer à Bliss ce qu'il venait de se passer. Vous vous raccrochiez l'une à l'autre, impossible de vous séparer. Ils n'y arrivaient pas et même lorsqu'ils te dirent qu'il fallait que tu ailles à l'hôpital, tu n'avais pas lâché la main de ta soeur. Ils avaient du faire avec et te soigner avec elle à tes côtés. Votre frère arriva quelques instants plus tard. Lui aussi avait pleuré, mais il ne voulait pas que vous le remarquiez. Et pourtant. Vous voilà orphelins tous les trois. Les jours suivants furent compliqués. Ils voulaient vous séparer, chose qui n'était même pas envisageable. Jusqu'à ce que ton frère trouve la solution. Il allait s'occuper de vous. Etant majeur, il le pouvait légalement et personne ne pourrait s'opposer à cette décision. Vous êtes restés jusqu'à la fin du mois dans cette maison avec vos grands parents anglais qui vous avaient rejoints. Chacun s'occupait comme il le pouvait pour ne pas penser à ce qu'il s'était passé. Pourtant toi, tu voulais retourner le couteau dans la plaie visiblement. Enfin ce n'était pas par pur sadisme mais plus pour faire comprendre à ta soeur qu'elle n'était pas responsable de ce qu'il s'était passé. Alors après avoir fait le pied de grue pendant des semaines et ce chaque jour, devant le commissariat, les enquêteurs finirent par te donner le dossier du médecin légiste. Tu n'eus pas le temps de trop t'y pencher qu'une nouvelle décision fut prise, vous alliez déménager. Et pas n'importe où non. A Port Isaac. Ville pas si loin que ça mais toi, ça te paraissait être à l'autre bout du monde, là où habitaient vos grands parents. Tu n'étais pas contre l'idée, au fond, tu ne savais plus vraiment ce que tu voulais. Tout ce qui comptait, c'était que vous restiez ensemble. Ton frère réussit à convaincre vos grands parents que ce serait mieux pour vous que vous habitiez que tous les trois. Histoire de recréer cette sphère familiale. Alors vous emménagiez dans un petit appartement, suffisamment grand pour vous trois et vos quelques affaires que vous aviez ramenées.

Les mois suivants, vous aviez appris à vous familiariser avec le nouveau lieu. Toi tu passais plus de temps enfermée dans ta chambre à tenter de démêler le dossier du médecin légiste. Armée d'un dictionnaire et d'internet, tu cherchais chaque mot, chaque terme qui te paraissait si étranger. Et ce, au point que tu finis par connaître par coeur le dossier. Encore maintenant, tu savais exactement ce qu'il y avait d'écrit. Ce n'était pas en vain, tu avais pu expliquer à ta soeur que votre père avait fait un infarctus et qu'elle n'était pas responsable de tout ça. C'était compliqué pour elle de le comprendre parce que s'il était à la maison, les choses auraient pu se passer autrement. Mais c'était comme ça. Vous deviez apprendre à vous débrouiller tous les trois. Ton frère bossait pour subvenir à vos besoins et vous, vous tentiez de vous intégrer dans votre nouvelle école. Les deux françaises bizarres qui restaient toujours ensemble. Oui, c'était évident, vous ne vous lâchiez pas. Et pourtant, quelqu'un réussit à s'approcher de vous. Daquan, votre voisin. Ce ne fut pas évident de laisser quelqu'un s'immiscer dans votre duo mais il réussit. Il était là pour vous. Il arrivait à vous comprendre l'une et l'autre malgré vos différences. Tout ceci était étrange car vos centre d'intérêt n'avaient rien à voir, mais lui, il arrivait à y trouver son compte. C'est comme ça qu'une amitié naissait.    

Tu grandissais, tu allais au lycée maintenant. Ce n'était pas pareil, loin de là. Les choses avaient changé et le regard des autres également. Tu avais grandi, ta poitrine s'était développée et tout le reste avait suivi. Les garçons s'intéressaient à toi oui. Ca ne t'avait pas dérangé, bien au contraire. Tu n'étais pas du genre à te limiter avec les mecs. Les histoires sérieuses, ce n'était pas pour toi. Et pour cause, tu passais plus de temps à bosser sur des bouquins de médecine qu'à sortir, aller au cinéma et tout ce qui s'en suit. Mais ça ne te dérangeait pas. Tu le vivais bien. C'étaient les autres qui avaient un soucis visiblement. Et le regard des autres, aucun intérêt pour toi. Tu ne faisais pas d'efforts pour te mettre en avant et pourtant ça semblait plaire. Peut être parce que tes activités extra scolaires ressemblaient plus à celles des garçons et qu'ils voyaient en toi une alliée. Mais ça ne faisait pas tout. Tu n'étais pas dupe toi. T'avais bien plus l'impression d'être un bon pote avec qui partager un lit de temps en temps que d'être la petite copine. Alors oui, tout allait bien. Et puis même que parfois, c'étaient des filles qui s'intéressaient à toi. Peut être encore une fois que c'était à cause de ta ressemblance avec les garçons. Mais encore une fois, pas de questions superflues, tu continuais d'avancer. Les cours, les activités, la maison à tenir. Oui, tout allait bien dans ta petite routine et tu n'allais pas t'en plaindre. Ta soeur grandissait en même temps que toi même si ce n'était pas la même chose. Votre proximité était intacte heureusement parce que vos chemins étaient différents. Enfin pas tant que ça vu que toutes les deux vous vous dirigiez vers la médecine à l'université. Pour toi ça paraissait être une évidence. La médecine légale, pour continuer avec ce dossier qui t'avait suivi depuis des années. Oui, à force de le lire et le relire et bien tout simplement, tu avais décidé d'embrasser la même carrière que la personne l'ayant rédigé. Toi aussi tu voulais que d'autres puissent comprendre, comme toi à l'époque, les raisons de la mort de leurs proches.

Et maintenant tout est toujours aussi simple. Parce que tout l'a toujours été au final. Malgré la mort de vos parents, vous aviez bien grandi. Vous n'aviez jamais manqué de rien. Votre frère veillait sur vous. Comme il l'avait toujours fait. Il y avait aussi Daquan bien sur. Ton meilleur ami, ton pilier. Tout comme ta soeur d'ailleurs mais c'était différent avec lui. Peut être parce que c'était un garçon. Mais en attendant, vous étiez inséparables. Les écorchés de la vie, les laissés pour compte du destin. Il te comprenait sans que des mots n'aient besoin d'être prononcé. Oui, tout était facile, voilà tout. Il y avait quelques mois, tu avais pris un boulot en plus. Parce qu'être serveuse c'était bien de temps en temps mais il fallait avouer aussi que tu étais maladroite. Alors forcément, tenir des plateaux ou faire la vaisselle, ce n'était pas pour toi. Ce ne fut pas une évidence pour toi, ce poste d'ouvreuse dans le ciné du coin. Non, loin de là. Tu étais passée devant par hasard, tu avais vu l'annonce alors que toi, tu ne venais que pour regarder un film. Et puis ça s'est fait. Parce que tu as décidé que c'était comme ça que tu allais vivre. Simplement, librement.

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