i was a hopeless dreamer and you were scared to fall asleep

nom complet ● sterling flaherty, son patronyme n'en laisse rien deviner pourtant il a des origines grecques du côté de sa mère. âge, lieux de naissance ● vingt-deux ans, port isaac, uk. origines et nationalité ● principalement d'ici, puisqu'il n'a jamais quitté sa ville natale sauf pour aller visiter sa famille maternelle, sur les iles grecques. occupation et statut financier ● il n'a pas fait d'études et a directement travaillé dans l'entreprise de son père, même si son emploi n'est pas spécialement défini, il change selon les besoins du moment (£). statut civil et orientation sexuelle ● célibataire, il n'y pense jamais, il est trop perdu entre sa solitude chronique et les obligations familiales. couleur préférée ● le bleu sombre de la mer tourmentée (suivie du vert lumineux des alentours de port isaac. chanson préférée ● dive, ed sheeran. plat préféré ● sa mère le tuerait s'il l'admettait à haute voix mais son plat favori, ce sont les spaghetti. plus grand rêve ● c'est bien son plus grand souci, il est rêveur mais n'a pas de rêve réel. plus grande peur ● finir ses jours à port isaac dans la solitude la plus totale. traits de caractères ● il est responsable, même s'il peine à se lever le matin pour aller travailler. il est imaginatif, rêveur, très doué pour perdre son temps et a la fibre artistique. il est désabusé, indécis et manque cruellement d'ambition. il peut être patient quand il le veut bien et tend à être caustique et moqueur avec ceux qu'il apprécie le plus. il est curieux et inventif mais ne sait pas se concentrer sur une chose à la fois, résultat: il entame beaucoup de choses qu'il ne termine jamais. groupe • here.

S'il vous plaît: développez vos réponses en un minimum de trois lignes.
depuis quand vivez-vous à port isaac ? ● toujours, sterling ne l'a pour ainsi dire jamais quitté, à l'exception des vacances estivales où la famille allait se faire frire la peau sur les iles grecques où les stathakis résident toujours. même lorsqu'il aurait pu partir pour aller étudier à l'université, sterling n'a pas saisi l'occasion. un regret qu'il nourrit silencieusement depuis longtemps, maintenant, mais qui a tendance à lui peser toujours plus depuis quelques mois.
qu'est-ce que vous pensez du village ? ● c'est chez lui, un point c'est tout. si sterling s'y sent souvent à l'étroit, il sait aussi qu'il appartient à cet endroit et que c'est celui-ci qui l'a façonné. parfois il trouve que ça manque un peu de nouveauté et que ce ne sont pas les quelques touristes saisonniers qui métamorphosent la vie à port isaac mais comme il s'est fait à cette vie monotone au milieu de ce paysage coloré et s'il ne l'a jamais quitté, c'est peut-être qu'il y a une bonne raison, songe parfois sterling.
donnez trois mots qui définissent port isaac d'après vous port isaac, c'est le connu en opposition à ce monde vaste qui l'entoure. c'est la brise marine qui peut devenir violente et même effrayante, quand elle se met en colère. c'est une nature sauvage et colorée, ce sont des habitants paisibles et courageux. c'est aussi sa famille, son berceau, l'endroit où il appartiendra toujours, aussi rassurant et tétanisant cela puisse être.
quel est votre endroit préféré à port isaac ? ● les falaises. sterling adore grimper tout en haut de celles-ci et contempler cette vaste étendue d'eau où l'humain n'apparait pas. c'est le vent qui bouscule par bourrasque et auquel il s'est confronté de nombreuses fois. c'est l'endroit où son coeur s'accélère quand il se tient trop près du bord, les bras tendus, tandis que la pesanteur semble vouloir l'attirer vers les eaux tumultueuses et hypnotisantes. c'est aussi le lieu où il s'est souvent imaginé sauter dans le vide, parce qu'il ne voyait pas quoi faire d'autre mais que, comme pour le reste, le courage lui a toujours manqué.
quel(s) défaut(s) a port isaac pour vous ? ● d'être trop éloigné de la civilisation, peut-être. si sterling se plait, au calme, il aimerait parfois pouvoir rejoindre une agglomération plus majestueuse, où se perdre dans des rues où on ne le connait pas, pour pouvoir encore mieux apprécier la douceur quand il reviendrait au bercail. mais il faut nécessairement prendre une voiture ou le train pour rejoindre l'effervescence d'un endroit plus peuplé et plus vivant et sterling trouve cela dommage, surtout qu'il ne prend jamais vraiment la peine de faire l'effort d'aller voir au-delà des paysages environnants.

1. Il est né trop tôt, dans tous les sens du terme. Il est né prématurément, de parents qui étaient bien trop jeunes et irresponsables pour gérer son arrivée. Elle avait quinze ans, lui tout juste dix-sept et, en soi, ils n’ont pas été de mauvais parents, loin de là, mais ils n’étaient pas prêts et Sterling a donc grandi dans un cadre familial un peu bancal. Parfois trimballé par ses parents à des soirées, sur un coup de tête maternel ou parce que son père voulait frimer, il a aussi vécu chez ses grands-parents paternels, où l’éducation était bien plus stricte. Il arrivait qu’il ne voie pas ses parents pendant plusieurs semaines – surtout lorsqu’ils sont partis à l’université – puis se sentait étouffer sous leur attention exacerbée. Avec eux, c’était tout ou rien, l’absence ou la surabondance, le silence ou les discussions interminables sur des sujets qu’il ne comprenait pas. Quand ils s’aimaient, c’était pareil, ils se battaient comme des chiffonniers pour mieux se rabibocher la minute suivante. Sterling n’a jamais vraiment su sur quel pied danser et a souvent eu la sensation d’être l’objet de trop, celui dont ils se rappelaient tout à coup l’existence et dont il fallait s’occuper, bon gré mal gré. Aussi, c’est presque avec soulagement que le gamin voyait ses géniteurs repartir pour une durée indéterminée. 2. On aurait pu croire que le couple formé par ses parents était voué à l’échec et pourtant, vingt-deux ans plus tard, ils sont toujours là, solides comme le roc et amoureux comme au premier jour. Mieux – ou pire, selon le point de vue – s’estimant tout à coup prêts à assumer leur rôle fondamental, ils se sont mis à refaire des enfants. Pas un ou deux. Plutôt quatre, et Sterling se sent d’autant plus comme la cinquième roue du carrosse lorsqu’il se retrouve aux diners familiaux. S’ils le surnomment affectueusement leur ‘brouillon’, ses parents attendent aussi de lui, puisqu’il est assez mature pour se débrouiller seul, qu’il prête main forte lorsque c’est nécessaire. Résultat des courses, quand il ne bosse pas, Sterling se retrouve souvent à devoir occuper ses frères et sa sœur, tous âgés entre cinq ans et un an et demi. Une calamité pour lui qui préfère le calme aux babillages incessants de la meute. 3. Assez populaire lorsqu’il était adolescent, Sterling a plutôt l’impression d’être le plouc de service, désormais. À l’heure où chacun faisait de grands projets d’études ou de voyages autour du monde, lui s’est retrouvé à devoir aider son père dont la boite commençait peu à peu à couler. Déjà indécis quant à son avenir et dépourvu de toute ambition, Sterling a vu son destin être scellé avec l’été qu’il a passé à travailler pour son père. La petite entreprise familiale s’est remise et Sterling, lui, a vu ses camarades se disperser aux quatre coins du pays et du globe tandis qu’il restait coincé chez lui. Il n’a jamais cessé de bosser pour son père, a sauté l’étape études et erre à présent dans la ville où il a grandi, désœuvré, ne sachant pas quoi faire de lui-même la plupart du temps. Il est incapable de se figurer un avenir quelconque et emploie son temps – quand il n’est pas au boulot ou de corvée de baby-sitting – à rouler à vélo ou à jeter des cailloux dans les yeux tumultueuses qui se heurtent aux falaises. Il a souvent l’impression d’être un éternel adolescent mais ne voit pas vraiment comment se sortir de là, faute d’ambition et de motivation. 4. L’école n’a jamais été son truc – et c’est probablement pour cela qu’il n’a jamais réussi à envisager l’université comme une option viable. Dyslexique, il peinait à suivre en cours et enchaînait les retenues. Ses notes reflétaient parfaitement son désintérêt pour les branches enseignées et ses cahiers étaient davantage noircis de dessins en tous genres que de tentatives de se remettre à flot. De sa scolarité, Sterling n’a finalement gardé que cette manie : dessiner partout, sur n’importe quoi, au point d’en avoir toujours les extrémités un peu noircies par le crayon qu’il emploie. Il ne destine ses efforts artistiques à rien d’autre qu’à combler son temps libre et perd la plupart du temps l’objet de ses rêveries. Ses dessins doivent dès lors se retrouver davantage à la poubelle qu’exposés quelque part mais il s’en contrefiche, n’y pense même jamais, en fait. 5. Parfois, Sterling a l’impression que les personnes qui l’écoutent et avec qui il discute le plus sont ses frères et sa sœur. Le problème, c’est que la conversation avec des gamins indisciplinés est plutôt limitée et le jeune homme finit toujours par abandonner. Même lorsqu’il est supposé les gronder, il en arrive à soupirer et à subir leur énergie inépuisable. L’enfant solitaire qu’il a été n’a pas grand-chose en commun avec ses cadets et il se perd souvent dans un torrent de pensées qu’il n’exprime jamais à voix haute – parce qu’il n’en ressent pas le besoin et parce qu’il n’a pas l’auditoire adéquat, de toute manière. Il pourrait essayer d’évoquer ses tourments avec ses parents, évidemment, mais ceux-ci sont très largement occupés par leur entreprise et les quelques essais de Sterling à dévoiler ce qui hante son cœur ont été des échecs. Il n’est pas plus bavard avec ses grands-parents, bien que ceux-ci semblent plus sensibles à son mutisme et à son côté introverti. Sterling se dit la plupart du temps qu’il n’a jamais pu prendre sa place, quel que soit le cadre dans lequel il était jeté. Ses errances autour de Port Isaac présentent dès lors une bouffée d’air frais, un moyen d’être seul avec ses pensées et, surtout, une échappatoire à l’obligation de se conformer à ce que l’on attend de lui.

 • Moi aussi, moi aussi, moi aussi ! Dominic s’agitait sur sa chaise, tapant des deux poings sur la table comme pour appuyer son autorité. À côté de lui, Caitlin s’appliquait à colorier le dessin que Sterling venait de faire glisser sur la table. Il y avait des coups de crayon partout sur la table, des virages bleus là où la main malhabile de Ian avait dérapé et troué le papier. Le gamin avait levé un regard interdit sur Sterling, une main plaquée contre la bouche.
- Fais un peu gaffe, tu veux ? soupira l’ainé des Flaherty en attrapant l’éponge pour faire disparaitre la maladresse.
Pendant ce temps-là, Dominic persistait à s’époumoner et, pour avoir un peu de répit, Sterling le bâillonna avec sa main, incitant son frère à se débattre de plus belle. Le jeune homme sentit la langue de Dominic s’évertuer à lui lécher les doigts pour l’obliger à lâcher prise, ce qu’il ne tarda pas à faire pour se frotter la main contre son pull.
- C’est dégoûtant !
Dominic haussa les épaules et reprit sa litanie, dissimulant à peine à quel point cette attention l’amusait en réalité. Plus il malmenait la patience de son frère, plus Dominic semblait ravi.
- Tiens, voilà !
Sterling passa un portrait rapidement ébauché du dernier Disney à la mode et, aux anges, Dom attrapa ses crayons pour s’attaquer au coloriage appliqué. Le moment de calme ne durerait pas longtemps mais Sterling comptait sur l’arrivée imminente de sa grand-mère pour le soulager de la garde des quatre garnements. Un coup d’œil à sa montre lui indiqua cependant qu’elle avait déjà un quart d’heure de retard.
- ‘Garde, Ling !
Caitlin brandit son dessin et Sterling leva un pouce, bien que le croquis de départ ait pratiquement disparu sous les gribouillages enfantins. Il vit Dominic lever le nez de son activité et s’apprêter à descendre en flèche les talents artistiques de sa sœur mais un regard appuyé de l’ainé le dissuada. Le sourire que le garnement afficha laissait cependant entendre qu’il trouverait bien un autre moyen de faire tourner Caitlin en bourrique.
Une porte s’ouvrit à ce moment-là et Sterling ne fut jamais aussi vite sur ses pieds. Attrapant sa veste, il ébouriffa les cheveux de Dom et Ian, déposa un rapide baiser sur la tempe de Caitlin et se pencha sur le parc où Morgan somnolait comme un bienheureux.
- Sterling, tu veux pas mon dessin ? s’enquit Dominic avant que Sterling ait pu atteindre le couloir et le jeune homme revint sur ses pas pour attraper l’œuvre massacrée de son frère.
- Super, vieux, merci !
Il prit ses jambes à son cou au moment où son aïeule apparaissait sur le pas de la porte et lui souhaita bonne chance sans pour autant s’arrêter. Il n’était pas question qu’on lui vole une minute de plus de son temps libre et il enfourcha son vélo en même temps qu’il enfilait sa veste. Automatiquement, l’habitude prit le relais et il dévala la rue qu’ils habitaient, le dessin de Dominic toujours à la main. Il jeta un coup d’œil à la feuille et sourit en voyant le bonhomme sommaire et grimaçant que son frère avait dessiné. Le jeune homme voulut fourrer le cadeau dans sa poche mais d’autres esquisses s’y trouvaient déjà, roulées négligemment en boule. Il changea de poche et se promit de faire le tri lorsqu’il rentrerait le soir, auquel cas sa mère allait encore lui reprocher les noix gluantes qu’elle retrouvait au fond de la machine à laver.
Une fois en rythme de croisière, Sterling enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et roula à toute vitesse, pressé de retrouver l’atmosphère apaisante des abords du lac. En soi, il ne filait pas à l’anglaise pour retrouver une bande d’amis, mais il savourait chaque minute volée à la frénésie familiale et son lieu favori, quand ça n’était pas les rochers ancestraux qui dormaient dans les collines, étaient les rives du Port Isaac.
Il passa en trombe à côté d’un homme, dévia vivement pour ne pas lui foncer dessus et poursuivit sur sa lancée, la musique heurtant ses tympans au point qu’il n’entendit pas l’appel de l’inconnu.
De toute façon, il ne faisait pas grand-cas de ses affaires en général et de ses dessins encore moins.

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